Les artisans du bois au Maroc sont réputés pour leur savoir-faire et leur talent dans la création d’objets en bois de qualité. Le travail du bois est une tradition ancienne au Maroc, et les artisans marocains ont développé des compétences transmises de génération en génération.
Le Maroc a un commerce très florissant qui contribue à de nombreux secteurs de l’industrie et de l’artisanat.
Parmi les différents artisanats populaires que l’on trouve au Maroc, l’artisanat créatif caractéristique du Maroc parmi les pays islamiques d’Afrique du Nord est le travail du bois. La première matière de cet artisanat est le bois. Il existe différentes essences de bois : acajou, chêne, cèdre, acacia, carré, séquoia, euroko, palissandre, powdererie, scotch, noyes, litres et jujube rouge.
Chaque essence a un trait distinctif qui la distingue généralement des autres, et chaque type a une utilisation spécifique. Le type le plus utilisé est le bois de cèdre, extrait des cèdres, qui sont abondants dans les forêts des régions du Moyen Atlas. Ce fait a conduit à l’émergence du travail du bois comme un artisanat riche et traditionnel, notamment dans les villes de Fès, Marrakech, Essaouira, Tétouan et Meknès.
Le bois est une forme d’expression artistique principalement utilisée en architecture. C’est aussi une autre forme qui dévoile des aspects de la culture et des traditions marocaines et islamiques, et garantit leur continuité et leur authenticité.
L’artisanat du bois se divise en deux catégories : le bois traditionnel et le bois moderne. La première catégorie, le travail traditionnel du bois, se divise en trois sous-catégories : la menuiserie, la sculpture sur bois et la peinture sur bois.
Les travaux de la première sous-catégorie sont réalisés en sciant du bois et en lui donnant une forme conforme à la demande des clients. L’objet différent du menuisier en bois fait différentes formes de tables, de divans, de coffres, de portes, de fenêtres et de petits placards… etc.
La deuxième sous-catégorie ne peut être atteinte que si le bois passe par la première étape ; Charpenterie. Après que le bois ait pris une certaine forme : table, meuble, administratif ou tout autre matériau en bois, il est sculpté à la demande du client.Les dessins réalisés de nos jours dans la sculpture sur bois au Maroc remontent aux Almoravides et au règne des Mérinides. En fait les motifs sont empruntés aux ornements andalous.
L’objet à sculpter peut être soit un meuble, soit une porte…etc. Les ornements magnifiquement sculptés comprennent la calligraphie arabe, en particulier les versets coraniques, et les motifs géométriques. Ces derniers peuvent être des lignes horizontales, diagonales ou verticales, des cubes, des rectangles, des triangles, des losanges, des arcs, des coins, des étoiles, des points et des dropboards. Les motifs peuvent également comporter des motifs floraux : feuilles d’arbres ou de palmiers, ou encore une combinaison de fibule de pomme de pin et de feuilles en volutes.
Une autre forme de sculpture sur bois est ce qu’on appelle le moucharabieh. Ils ont une surface géométrique composée de nombreuses ouvertures en forme d’étoiles et de digons. Lors de la fabrication de moucharabieh, le maître doit inclure en plus du cèdre un autre type de bois qui a une couleur différente de celle du cèdre. Il peut s’agir soit d’acacia, d’acajou ou de séquoia, soit de bois blanc (ivoire). Ce contraste de couleurs est destiné à rendre les couleurs des différents motifs plus visibles. Mashrabiya est un type de travail du bois qui révèle certains aspects et caractéristiques de la tradition de toute la société islamique par rapport aux femmes. Les Levantins se trouvent dans presque toutes les maisons musulmanes dans leurs quartiers privés. Ils sont placés dans les couloirs des parties spéciales de la maison afin de donner aux ménagères et à toutes les femmes de la maison plus de liberté de mouvement,
La dernière et troisième sous-catégorie, la peinture sur bois, est très populaire à Fès. Elle dépend du travail de la deuxième sous-classe en ce sens que la peinture est appliquée sur du bois déjà sculpté tel que des meubles. En peinture sur bois, le menuisier/peintre s’appuie sur des ingrédients anciens à base d’éléments minéraux ou végétaux ainsi que des poudres chimiques. Ces articles sont fondus avec des jaunes d’œufs ou avec des feuilles d’or. En outre, ils utilisent une variété de poudres colorifiques. Il peut être bleu, rouge, jaune, noir…etc. Le maallem mélange une de ces colorations soit avec de la peau de bœuf désagrégée, soit avec de l’albumine. Après que l’enseignant a appliqué ce mélange sur l’objet sculpté ou le meuble, et une fois qu’il est devenu sec, il est étalé sur le vernis, qui est une substance cuite à base d’huile, de safran, d’herbe et de cyprès. Le vernis est utilisé pour donner aux couleurs une teinte lumineuse et vive, et aussi pour les protéger de l’exposition à la lumière et à l’humidité.
La deuxième catégorie est le bois moderne. Il est fabriqué avec des loupes de thuya, que l’on ne trouve qu’au Maroc. L’histoire des artisans du bois au maroc remonte à l’époque de l’installation de la population juive au Maroc. Les juifs furent les premiers à utiliser les racines du thuya pour fabriquer des produits à base de thuya.A cette époque, en l’an 1900, les artisans juifs n’avaient ni les moyens avancés ni les outils techniques. Ils travaillent plutôt de manière traditionnelle et en utilisant des éléments traditionnels. Ils comptaient principalement sur leurs mains pour fabriquer divers ornements et formes. Ils ont également utilisé leurs marques sur les signes du drapeau juif comme moyen d’identification. De nos jours, cet artisanat s’est développé et répandu au Maroc, notamment à Essaouira et Agadir. Ils sont très réputés pour produire des ouvrages marketing minutieux tels que des animaux, des ustensiles, des coffres, des plateaux, des meubles, des objets de décoration, des masques…etc. Ces pièces sont décorées de cédrat, de noyer, d’ébène, de nacre, de cuivre et d’argent.